Page:Manuel d’Épictète, trad. Thurot, 1889.djvu.pdf/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sances parfaitement connaître Dieu, l’aimer, lui obéir, lui plaire…, acquérir toutes les vertus, se rendre saint, et ainsi compagnon de Dieu », Pascal altère gravement la pensée d’Épictète, parce que le mot Dieu réveille en lui des idées et surtout des sentiments très-différents de ceux que le mot θεός réveillait chez Épictète. Enfin l’ascétisme chrétien repose sur l’amour de Dieu et tend à l’union intime avec Dieu ; l’ascétisme stoïcien repose sur la soumission et l’obéissance à l’ordre universel et tend à l’impassibilité.


Cette traduction est la révision de celle que mon oncle, François Thurot[1], a publiée en regard du texte donné par son ami Coray dans l’édition intitulée : ΕΠΙΚΤΗΤΟΥ ΕΓΧΕΙΡΙΔΙΟΝ, ΚΕΒΗΤΟΣ ΠΙΝΑΞ, ΚΛΕΑΝΘΟΥΣ ΥΜΝΟΣ, ΕΚΔΟΝΤΟΣ ΚΑΙ ΔΙΟΡΘΩΣΑΝΤΟΣ ΤΑ ΔΥΟ ΠΡΩΤΑ ΤΟΥ F. TH. ΚΑΙ ΤΟ ΤΡΙΤΟΝ, ΕΤΕΡΟΥ. ΕΝ ΠΑΡΙΣΙΟΙΣ, Didot, 1826, in-8o.

Les principales modifications que j’ai faites portent sur la partie technique du Manuel : j’ai toujours traduit par les mêmes expressions les for-

  1. Mon père, Alexandre Thurot, a traduit les Discours d’Épictète : Discours philosophiques d’Épictète recueillis par Arrien et traduits du grec en francais par A. P. Thurot. Paris, 1838, in-8.