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l’insuffisance et de l’inégalité de la représentation et de l’influence indue accordée à de petites localités sujettes à la corruption et à l’intimidation.

2.o La mise en pratique des principes constitutionnels reconnus par les résolutions de 1841.

Dans l’ordre économique et matériel :

1.o Le libre échange avec les pays étrangers ; et la libre navigation du St. Laurent qui ouvriront au monde civilisé une contrée à peine connu des autres nations, et faciliteront le développement de ses vastes ressources ; double liberté rendue nécessaire et strictement équitable par les mesures financières par la Grande-Bretagne elle-même ; et par le grand exemple qu’elle donne au monde entier.

2.o L’amortissement progressif de la dette publique, qui, contrairement aux dispositions législatives, et aux engagements pris dès le principe, va s’augmentant chaque année. Il devrait être en outre représenté au gouvernement impérial que l’abandon du tout ou d’une partie de ses réclamations antérieures à l’Union ne serait qu’un acte de justice ; justice d’abord, pour toute la colonie, dont le commerce ne trouve plus sur les marchés de la Grande-Bretagne la protection qui l’avait engagé à entreprendre et à continuer de gigantesques travaux publics ; justice surtout pour les habitants du Bas-Canada qui ont été rendus solidaires de cette dette par le fait seul du parlement impérial et sans une ombre de droit ou d’équité.

3.o La concession des terres de la couronne à des taux moins élevés et à des conditions de paiement plus faciles ; en petits lots, et directement aux colons, qui devront s’y établir.

4.o La réforme du département des postes, réforme, qui a été si heureuse en Angleterre et dont le besoin se fait si vivement sentir dans ce pays où des taux de poste exorbitants surtout sur les journaux et les publications venant de l’étranger, imposent une taxe odieuse sur l’intelligence, taxe qu’une mauvaise administration de ce département, sur lequel