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ces antiennes, proses ou motets, la voix, celle de l’enfant et de l’homme, disjointe, mariée, nue ou exempte d’accompagnement autre qu’une touche au clavier pour y poser l’intonation, évoque, à l’âme, l’existence d’une personnalité multiple et une, mystérieuse et rien qu’idéale. Quelque chose comme le Génie, aventureux, sans commencement ni chute, simultané, écho de soi, en l’arabesque de son intuition supérieure : il se sert des exécutants, par quatuor, duo, etc., ainsi que des puissances d’un unique instrument l’aidant à jouer la virtualité. Contrairement par exemple aux usages d’opéra ; où tout advient pour rompre la céleste liberté de la mélodie, sa