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même transcrivait l’événement, de l’invention dans les complexités de la mise en scène, une noble philosophie dans quelque détail philantropique ; le courage, la modestie ou la vertu, à lui suggérés par la circonstance.

Tout ceci pourrait très bien lui être fourni et l’appel fait à son imagination par une très pauvre peinture — vraiment je pourrais dire avec sécurité, que c’est généralement ce qui est.

La poésie du peintre lui-même, cependant, est tout à fait perdue pour cet homme — la surprenante invention qui aura fondu couleur et forme dans une si parfaite harmonie, ce que le résultat a d’exquis, il demeure sans les comprendre — la noblesse de pensée, qu’aura donnée au tout la dignité de l’artiste, ne lui dit absolument rien.

Si bien qu’on publie ses louanges, au nom de vertus que nous rougirions de posséder. — Tandis que les grandes qualités qui distinguent l’œuvre unique du millier, qui font du chef-d’œuvre la chose belle que c’est — on n’en a rien vu du tout.

Qu’il en soit ainsi, nous pouvons nous en assurer, en revoyant de vieilles revues sur les expositions passées et en lisant les flatteries prodiguées à des hommes qui depuis ont été tout à fait oubliés — mais sur les œuvres de qui s’épuisa le langage, en rhapsodies — et qui n’ont rien laissé pour le « National Gallery. »



Un point curieux, quant à son influence sur le jugement de ces messieurs, c’est le vocabulaire accepté de symbo-