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un certain nombre a le titre d’Arabsbequi, ce qui revient à peu près à celui de Chambellans en Allemagne ; il y en a ordinairement quatre de service chaque jour ; ils sont remarquables en ce qu’ils ont leur sabre à la main ; il est dans le fourreau & leur sert à-peu-près comme une canne ; tous les autres courtisans ont laissé leurs armes entre les mains de leurs Pages & autres gens de leur suite qui est toujours fort nombreuse, ce qui remplit les avenues du palais. Les Pages seuls ont la liberté d’entrer ; ils suivent leur Maître en lui portant la queue jusques dans les appartemens où ils quittent leurs pantoufles en posant les pied sur les tapis ; les Pages alors laissent tomber la robe & mettent les pantoufles dans un sac. Ayder, qui fait peu de cas des étiquettes, permet aux Européens de venir en souliers, quoique pour l’ordinaire le tapis de son appartement soit une mousseline blanche qui couvre les plus superbes tapis de Perse. Il a une telle prédilection pour le blanc qu’il fait couvrir de mousseline des lambris peints, dorés & incrustés, & jusques aux carreaux & sophas de velours brodés ou d’étoffes d’or. Les Euro-