paroissoit qu’on n’étoit point suivi, & que l’armée Maratte ignoroit la marche ; & comme il ne restoit plus que deux lieues à faire pour arriver dans un camp, où l’on auroit pu attendre en sûreté la nuit, dont une seule auroit suffi pour gagner Syringpatnam, tout le monde croyoit n’avoir plus rien à craindre, lorsqu’un Corps nombreux de Cavalerie, qu’on a évalué à environ douze mille chevaux, se montre en bataille, non en queue comme on l’attendoit, mais en tête, pour s’opposer à la marche. Ayder ordonne de continuer à marcher, & de se servir de l’artillerie seulement, pour obliger la Cavalerie ennemie à reculer ; la canonade parut réussir, & l’armée continuoit sa marche, quoique plus lentement, lorsque toute la Cavalerie Maratte arrive à peu près vers la pointe du jour ; en peu de tems l’armée d’Ayder est entourée, la Cavalerie Maratte fait plusieurs charges, qui sont toutes bien soutenues & repoussées ; mais Mirza qui commandoit la Cavalerie de la tête, se laisse emporter à son ardeur, il poursuit la Cavalerie ennemie qui est devant lui, & qu’il a repoussée ; il veut revenir prendre son poste, crainte d’a-
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