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avoit cru devoir prendre ces sages précautions ; que cependant il leur offroit toujours sa médiation, & les assuroit qu’il se joindrait à eux, si Ayder ne leur rendoit pas justice. Ces paroles les ayant rassurés, ils protestèrent qu’ils étoient prêts à traiter, & que se fiant entièrement à ses promesses, tous les chefs se trouveroient chez lui, à l’heure qui leur étoit indiquée, pour conférer avec les Ministres d’Ayder.

Sur l’assurance qui leur fut donnée, qu’il ne seroit fait aucun acte d’hostilité, pourvu qu’ils restassent tranquilles dans leur camp, ils s’en retournèrent chez eux. L’Officier François fut chez Ayder l’instruire de leurs bonnes dispositions : il le trouva seul avec Maffous-Khan, qui s’offrit aussi pour médiateur, se proposant d’être leur interprète, ce qu’il pouvoit faire, parlant très-bien Portugais.

Par considération pour son grand âge, & pour son rang, l’Officier François le pria de consentir que l’assemblée se tînt à son logis ; l’avis en fut donné aux Marattes qui s’y rendirent à l’entrée de la nuit. Deux Bramines, Secrétaires d’Ayder, s’y