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leur campement, crut devoir charger de cette opération un Aide-Major[1]. Sur sa réponse que le Camp Maratte étoit dans une prairie située entre deux digues, dont une servoit à retenir les eaux d’un grand étang, & l’autre à donner un chemin dans les tems de pluie ; que la prairie aboutissoit d’un côté au pied d’une colline impraticable à la Cavalerie, parce qu’elle étoit couverte d’arbres fruitiers, & coupée de hayes & de petites murailles de terre pour séparer les propriétés ; qu’à l’extrémité de la digue qui servoit de chemin, il y avoit quelques maisons & une petite Pagode ; & sur ce que cet Officier Major assuroit, que si on plaçoit deux cents hommes & quelques pièces de canons dans ce hameau, on pouvoit empêcher les Marattes de sortir de leur camp. En conséquence de cet avis, on transporta pendant la nuit du canon à ce poste ; on y posta 250 hom-

  1. Aide-Major ; Cet Officier est M. de Lallée, qui commande aujourd’hui un corps de deux cens cinquante Cavaliers Européens dans l’armée d’Ayder, dont il est propriétaire, de même que d’un Régiment de Cipayes.