Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[23]

teſſe les avoit, ainſi que vous le voulez croire, ou que ſa Force étoit comme le quarré de ſa vîteſſe. Et vous me permettrez d’ajouter que rien n’empêchoit enſuite que vous ne fiſſiez remarquer, qu’en mettant un corps C, de même maſſe que le corps A, ſur ſon chemin, &c. on y pouvoit obſerver ce rapport p 436. admirable qui ſe trouve entre la façon dont le corps A prend ſa Force dans cette expérience, & celle dont un corps qui remonte par la Force acquiſe en deſcendant, perd la ſienne, &c. Car le nouveau corps C, n’apporte aucun changement, rien de plus ni de moins, à la Force qui s’eſt déja manifeſtée par le choc, non plus qu’à la preuve tirée de l’exemple ; preuve qui en cette occaſion vaut autant qu’un autre, ſi un cas fortuit, & équivoque peut former une preuve. Ce n’eſt pas que le temps n’entre ici à d’autres égards, mais ce n’eſt nullement de la façon que vous avez cru devoir craindre.

Quoi qu’il en ſoit, Madame, vous avez jugé à propos de prevenir une objection qu’on ne devoit pas vous faire, par un aveu dont vous pouviez vous diſpenſer ; & c’eſt ce qui vous oblige de recourir à un nouveau cas, où