Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[17]

choc des corps à reſſorts ſous nos yeux ; & calculons ſur le même pied la Force qui ſe doit trouver dans la nature après le choc. Il eſt clair que B ira en avant avec 2 degrés de vîteſſe ; c’eſt-à-dire, avec la moitié de celle qu’avoit le corps A avant le choc, comme dans l’exemple ci-deſſus. Mais 2 de vîteſſe par 3 de maſſe donnent 6 de Force ; & parce que A rejaillit en ſens contraire à ſa premiere direction, avec la même vîteſſe qu’il a communiquée à B, comme dans le premier exemple, & qu’il communique de même toute ſa vîteſſe & toute ſa Force à C, ſçavoir ---2 ; il ſuit, de l’aveu même de ceux qui rejettent les Forces, à la maniere de compter deſquels vous voulez bien vous prêter ici pour les tirer d’erreur, en ajoutant néanmoins les Forces qui agiſſent en ſens contraire ; il ſuit, dis-je, qu’il y aura après le choc 8 de Force, au lieu de 4 qu’ils en comptoient avant le choc. Mais prenez garde, Madame, qu’il y en devroit avoir 16 ſelon vous, exprimés par la maſſe de A, qui eſt 1, multipliée par le quarré 16 de ſa vîteſſe 4. Ils ſe trompent donc, vi vous voulez, mais vous vous trompez auſſi, & au