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part dans l’administration du pays. Il voudrait que la moisson rapporte avant que d’avoir levé. La portion eurasienne ou européenne du Conseil ne s’intéresse qu’à ses entreprises ou à la politique. Aussi la décadence générale n’a pas épargné les jardins coloniaux de l’Inde française, tandis que ceux de l’Inde anglaise sont supérieurement organisés. Celui d’Otakamund, dans les Nilghiris, que j’ai visité dernièrement, pourrait servir d’exemple.

Les débuts du jardin de Pondichéry furent cependant excellents. Un botaniste de mérite, Perrotet, célèbre par les observations et les envois intéressants qu’il expédiait sans cesse aux savants français, avait été mis à sa tête. Il réunit, dans une maison de ce jardin, la collection la plus complète de graines et d’échantillons de plantes indiennes qui ait existé à l’époque. Mais depuis que Perrotet est mort, voici près de quarante ans, son herbier et ses graines ont été détruits par les termites, et le jardin botanique et d’acclimatation a suivi la fortune de son aîné, le Parc colonial. Un botaniste y est toujours attaché, simple gardien, fonctionnaire indigène, dépendant du service local, qui s’applique surtout à se faire oublier. Par qui con-