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Les longs bras se haussaient pour atteindre le rebord pourpre. Retenu, empoigné à bras-le-corps, tiré par les jambes, le gorille se démenait pour se débarrasser de la grappe humaine qui venait de s’élancer et de s’accrocher à lui — Godolphin et cinq ou six machinistes, surgis des coulisses.

— Emportez-le !… Liez-le !… clamait Pasquale Borsetti d’une voix affolée.

Et le banquier, fou de terreur, répétait ses cris.

Dans le tumulte déchaîné, parmi les cris des femmes et les pleurs des enfants, les mêmes objurgations augmentaient l’affolement.

— Emmenez-le !… Baissez le rideau !… le rideau !

À présent, autour du gorille, les hommes étaient plus de vingt : ils réussirent à le faire reculer d’un pas ; alors, le rideau, brusquement manœuvré, s’abattit, les séparant de la salle.

Dans l’avant-scène, Borsetti et le banquier