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Mais, ce dernier coup — ce drame imprévu, fantastique, dont sa maison se trouvait le théâtre — était bien fait pour l’accabler définitivement.

N’était-il pas le signal d’une véritable pluie de calamités ? Violette, dont la santé chancelante était à la merci du moindre choc, abattue par la scène terrible, délirait de nouveau et n’avait pu fournir aucune indication sur le drame. Les journaux, s’emparant du tragique fait divers, tellement incompréhensible, allaient éclabousser le nom du banquier et son crédit d’une boue de scandale.

Et surtout, surtout, l’association rompue, l’apport du Corse — la vie ou la mort de la banque — remis en question.

Quelles complications allaient sortir de cette tragédie ? Sans doute, des héritiers avides, réclamant impérieusement et âprement leur dû, des comptes, une liquidation, toute une meute à la curée des millions sauveurs, tout un vol de vautours, à l’assaut de la banque, emportant l’or précieux et ne laissant après eux que ruines et désastres !

Ce n’était pas seulement Pasquale Borsetti qui gisait étranglé, dans le petit salon, c’était la fortune de Flavien Sarmange.