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Un écriteau, appendu à la grille, annonçait que la villa était à louer et qu’on pouvait, pour visiter, s’adresser à la porte voisine.

— Chouette !… murmura le saltimbanque, en suivant ce conseil. Ça va marcher tout seul.

Après quelques pourparlers, une vieille dame loquace le guida vers la villa.

Par la portière, Roland vit le couple traverser le jardin et pénétrer dans l’habitation. Au bout de trois quarts d’heure, ils ressortirent, et Godolphin, laissant la propriétaire refermer la grille, remonta dans l’auto, qui reprit la direction de Paris.

— J’ai les tuyaux, dit le saltimbanque à Roland. Ça n’a pas été trop dur. Quand j’ai eu donné des arrhes en annonçant qu’elles lui resteraient acquises en cas de non-location, la vieille s’est mise à bavarder tant que j’ai voulu.

— Raconte, dit laconiquement l’homme-singe.

— Voilà patron. La villa a bien été louée à la date mie vous disiez. C’était pour un