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Un fourneau 4 f. » c.
Un baquet 2 50
Un seau 1 »
Deux tréteaux et une planche 5 »
Un chevalet 1 »
Deux paniers 1 50
Plat et assiettes 1 50
Une poêle à frire 1 50
Une hotte 5
Une pelle et une pincette 1
Un soufflet 1
Deux pots de grès 1
Premières provisions 3
Total 27 f. »


(La suite à une prochaine livraison.)





L’HIRONDELLE.


DE DEUX ESPÈCES D’HIRONDELLES. — LE MEULE ROSE. L’HIRONDELLE RÉPUBLICAINE.

Parmi les oiseaux que les naturalistes nomment hirondelles, nous choisirons les espèces les plus intéressantes pour nous, l’hirondelle des cheminées et celle des fenêtres.

Ces deux espèces qui fréquentent nos cités durant la belle saison sont très souvent confondues, quoiqu’elles diffèrent l’une de l’autre, tant à l’extérieur que par les habitudes. L’hirondelle des cheminées est un peu plus grande que l’autre ; son plumage a moins de blanc, surtout sur le croupion, en sorte qu’on ne lui a point appliqué, comme à l’hirondelle des fenêtres, le sobriquet de cul blanc. La première choisit nos habitations pour y placer son nid, et les préfère à tout autre lieu ; pour la seconde, nos fenêtres ne sont qu’un pis-aller, lorsque des rochers à pic ne lui offrent pas un emplaccment plus de son goût. Elle vient plus tard au printemps, et nous quitte plus tôt ; l’hirondelle de cheminée est le premier messager qui nous annonce la fin de l’hiver, et le réveil de la nature. C’est elle qui paraît avoir le plus de droits à notre affection ; ces oiseaux nous délivrent des nuées d’insectes dont nos demeures, nos champs, l’air que nous respirons, seraient remplis, sans la guerre d’extermination qu’ils


(L’Hirondelle.)


leur font durant tout le jour. Malheureusement, la prudence et la justice ne règlent pas toujours nos procédés à leur égard. Les chasseurs les abattent à coups de fusil, les enfans n’épargnent pas leur nid ; tandis que des peuples moins policés que nous se montrent beaucoup plus raisonnables dans des circonstances analogues. Ainsi, par exemple, la vie et le repos du merle rose, grand exterminateur des sauterelles, sont sous la protection spéciale des lois, dans les contrées de l’Asie infestées par ces insectes. Des peines sévères y atteindraient les malavisés qui auraient tué le plus chétif individu de cette précieuse espèce. Le merle rose y arrive au printemps, comme l’hirondelle dans nos climats. Si quelques causes accidentelles ont retardé sa venue, on lui expédie des ambassadeurs chargés de lui exprimer le vœu du pays, de lui prodiguer les témoignages d’affection, les promesses de bon accueil, etc.

L’hirondelle construit son nid avec une habileté très remarquable. Celle construction est à peu près la même dans les deux espèces : au dehors, une maçonnerie solide ; au dedans, une enveloppe molle, douce, chaude, telle qu’il la faut pour le jeune oiseau sorti de l’œuf. Ces nids, d’un volume considérable, imposent un travail bien pénible à des oiseaux qui n’ont pas un moment à perdre, et qui, dans l’intervalle de six mois, doivent élever jusqu’à trois couvées. Les secours mutuels et les avantages de l’association ne sont pas inconnus parmi les hirondelles. Un nid est-il endommagé ou détruit par quelque accident ; aux cris douloureux du couple désolé, on accourt de toutes parts ; une multitude de becs apporte les matériaux, et les met en œuvre au milieu d’un gazouillement confus qui retentit au loin ; c’est un mouvement comparable à celui d’une fourmilière on d’une ruche. La foule, non moins laborieuse que loquace, a promptement achevé son travail ; elle refait quelquefois en moins d’une heure un édifice que les deux propriétaires n’auraient pu terminer en moins de quinze jours.

Les espèces d’hirondelle que nous avons sous les yeux ne sont pas celles où l’instinct social se manifeste au plus haut degré. Que penserons-nous de l’hirondelle républicaine de la Louisiane ? Des nids tonjours réunis en très grand nombre, et distribués avec ordre sur la surface d’une haute et large muraille, ou sur une roche unie et d’aplomb, forment, en effet, une sorte de ville aérienne ; des gardes y veillent à la sûreté commune ; dans le tumulte apparent d’une circulation extrêmement active, on croit reconnaître des actes d’une autorité publique, des jugemens, des condamnations.

Dans les contrées où l’homme fait ses premiers établissemens, ces oiseaux paraissent doués de facultés qu’ils ne manifestent plus dans les pays couverts de villes, de villages, et de culture. Ainsi, par exemple, l’hirondelle de fenêtres semble sans défiance pour la sûreté de ses petits quand elle place son nid dans nos cités ; mais en Sibérie, on a remarqué que la mère attache ses petits par une patte, au moyen d’un crin assez lâche pour ne pas gêner leurs mouvemens, en sorte que si quelque effort les jetait par-dessus le bord, ils resteraient suspendus jusqu’à ce que le père ou la mère vînt à leur secours.

On a dit que les hirondelles reviennent tous les ans aux mêmes demeures, et reprennent possession de leurs anciens nids, si elles les trouvent en bon état. Des observations plus attentives ont dissipé l’illusion. Il est très rare que les hirondelles adoptent la même maison dans tout le cours de leurs visites annuelles, et parmi celles qui ne choisissent point de nouveaux hôtes, il en est peu qui se dispensent de reconstruire un nid.




GROTTE DE PAUSYLIPPE


SON ANTIQUITÉ. — SES DIMENSIONS. — ASPECT QU’ELLE PRÉSENTE LE JOUR ET LA NUIT. — TOMBE DE VIRGILE.

Le Pausylippe est un promontoire qui s’élève auprès de Naples. Il sépare celle ville de la campagne fabuleuse