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compagnie de gens d’armes de monseigneur le Prince, monsieur de Villerceaux, monsrde Valançay en Berry, mons. le Baron de Mortemer, notre nepveu de Vaucelas etc. ; comme aussy, au regard de ce qui concernoit la justice, messieurs Forget de Blancmesnil et de Thou, présidens de la court, monsieur du Bouchet, président en la chambre des comptes, messieurs de Fresne et de Geure secrestaires d’Estat ; les ditz président Forget et de Fresne alliez de monsieur du Plessis, pour avoir le dit sieur de Fresnes espousé une fille du feu conte St Aignan, veufve du sr d’Huilly ; madame la mareschale de Rhetz aussy sa parente, y promit l’affection de son mary et la personne de son filz.

Or estoit agité monsieur du Plessis diversement, et des divers conseils de ses amys, et entre l’honneur et la conscience, se résolvant néantmoins de ne faire rien pour l’un qui préjudiciast à l’autre. Pour donc ne rien faire que meurement et avoir l’advis de ses plus proches, il pria mons. de Pierrefitte d’aller trouver S. M. pour la remercier très humblement de l’honneur qu’il luy avoit faict, et par mesmes moiens assembler ses parents pour prendre un commun advis de ce qui seroit à faire. Ceux qui faisoient profession des armes conseilloient la voye des armes, non pour appel dont ilz étoient tous d’avis que St Phal s’estoit rendu indigne, mais par quelque violence que ce fust qui désormais luy estoit licite. Ceux qui faisoient profession de la justice préféroient celle de la justice en un faict qui ne tenoit rien de l’honneur, assassinat et partant crime, à traicter par conséquent criminel-