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Thou, s’en retournans vers le Roy, auroient prié monsieur du Plessis de dresser un manifeste, par lequel il apparust à un chacun la vérité de tout ce qui s’y seroit passé et par conséquent en fust donné le blasme à qui il appartenoit ; ce qu’il fist et l’envoya en poste aux ditz sieurs en May 1597, tellement que cest escrit arriva en court aussy tost qu’eux, auquel il est mieux de renvoyer pour la déduction de tout cest affaire, outre ce que toutes les pièces de ceste négociation se trouvent es papiers de monsieur du Plessis, parce qu’il les minutoit toutes de sa main à la prière des ditz sieurs. Fut aussy pris ordre pour la guerre contre le dit sr de Mercœur, qu’il fut résolu de commencer par la reprise de Mirebeau, trahy par Villebois que Mr de la Rochepot y avoit estably, prenant subjectz de ce que monseigneur de Montpensier, auquel ceste place appartenoit, y vouloit rentrer. Le dessein concerté entre monsieur de Schomberg et monsieur du Plessis fut que mon dict seigneur de Montpensier auroit commandement du Roy de le venir assiéger, et pour lever toute deffiance, mesme celle que ceux de la religion non encor satisffaictz pourroient prendre sy M. d’Espernon à sa prière s’y entremettoit, se contenteroit mon dit seigneur de Montpensier d’y venir avec sa maison, et moyennant ce, seroit servy et assisté de monsieur de la Trémouille, de tous les seigneurs et gouverneurs de la Religion des provinces voisines, et des canons et munitions des places dont ilz auroient charge ; seroient aussy levez des régimens par les seigneurs de Nesde et de Jonquerez, faisans profession de la religion, et un tiers par le sr de St Geor-