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les lois qui règlent sa marche. Si nous ne nous apercevons pas du moment où la lune a achevé son cours périodique, c’est qu’elle nous a paru le commencer, non à sa sortie du premier degré du bélier, mais à sa sortie du disque solaire ; il lui faut donc encore à peu près deux jours pour achever sa révolution synodique, ou rentrer en conjonction avec le soleil, d’où elle va sortir derechef, pour nous offrir encore sa première phase. Il suit de là que cette phase n’a presque jamais lieu deux fois de suite dans le même signe : cependant ce phénomène arrive quelquefois dans les gémeaux, parce que, à cause de la plus grande élévation de ce signe, le soleil emploie plus de temps à le visiter ; mais cela arrive rarement dans les autres signes, lorsqu’il y a eu conjonction au premier degré de l’un d’eux.

La période lunaire de vingt-huit jours prend donc sa source dans le nombre septénaire ; car si l’on assemble les sept premiers nombres, et que l’on ajoute successivement le nombre qui suit à celui qui précède, on a pour résultat vingt-huit.

C’est encore à l’influence de cette dernière quantité, divisée en quatre fois sept parties égales, qu’obéit la lune en traversant le zodiaque de haut en bas, et de bas en haut. Partie du point le plus septentrional, elle arrive, après une marche oblique de sept jours, au milieu de ce cercle, c’est-à-dire à l’écliptique ; en continuant de descendre pendant sept autres jours, elle parvient au point le plus méridional ; de là, par une ligne ascendante et toujours oblique, elle gagne le point central, directement opposé a celui qu’elle a visité quatorze jours auparavant ; et, sept jours après, elle se ri trouve au point nord d’où elle était partie : ainsi, dans quatre fois sept jours, elle a parcouru le zodiaque en tous sens. C’est aussi en quatre fois sept jours que la lune nous présente ses phases diverses, mais invariables. Pendant les sept premiers jours elle croît successivement, et se montre, à la fin de cette période, sous la forme d’un cercle dont on aurait coupé la moitié ; on la nomme alors dichotome. Après sept autres jours, pendant lesquels sa figure et sa lumière augmentent, son disque se trouve entièrement éclairé, et nous avons alors pleine lune ; après trois fois sept jours, elle redevient dichotome, mais en sens inverse ; enfin, pendant les sept derniers jours, elle décroît successivement, et finit par disparaître à nos yeux.

Les Grecs ont reconnu à la lune, dans le cours d’un mois entier, sept aspects divers : elle est successivement nouvelle, dichotome, amphicyrte et pleine ; sa cinquième phase est semblable à la troisième, sa sixième à la seconde, et la septième touche à sa disparition totale. On l’appelle amphicyrte, lorsque, dans son accroissement, elle est parvenue à éclairer les trois quarts de son disque, et lorsque, dans son décroissement, il n’y a qu’un quart de ce disque qui soit privé de lumière.

Le soleil lui-même, qui est l’âme de la nature, éprouve des variations périodiques à chaque septième signe ; car il est arrivé au septième, lorsque le solstice d’été succède à celui d’hiver : il en est de même, lorsque l’équinoxe d’automne prend la place de celui du printemps. Le septième nombre influe aussi sur les trois révolutions de la lumière éthérée : la première et la plus grande est annuelle,