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difficulté à prendre cette ville, conjura de même sa perte (1). Fatiguée de sa cruauté, et ne le craignant plus autant, depuis qu’elle lui voyait tant d’ennemis, elle le massacra.

Je dédaigne de parler d’Héliogabale, de Macrin et de Julien, qui, se trouvant méprisables en tout, périrent presqu’aussitôt qu’ils furent élus ; et je viens de suite à la conclusion de ce discours, en disant que les Princes de notre âge éprouvent moins, dans leur gouvernement, cette difficulté de contenter les soldats par des moyens extraordinaires (2). Malgré les égards qu’ils sont obligés d’avoir pour eux, cette difficulté s’applanit bien vite, parce qu’aucun de nos Princes n’a de corps d’armée qui, par un long séjour dans les provinces, se soient en quelque sorte amalgamés avec l’autorité qui les gouverne et leurs administrations (3), comme l’avaient fait les armées

(1) On le mérite, quand on laisse venir les choses à ce point. R. I.

(2) Elle ne m’embarrasse effectivement pas. R. I.

(3) Changer souvent les garnisons. R. I.