MARGHERITA
Justement elle se recommande a vos bons ofîîces.
FRÈRE ALBERIGO.
- Plût à Dieu ! Mais, me dis-tu la vérité? ‘*
MARGHERITA
Tout de bon : et je vous parle ici avec tout mon bon É , sens. i
FRÈRE ALBERIGO.
Que veut-elle que je fasse ?
MARGHERITA
Que vous liaidiez diune manière ou d’autre. It
FRÈRE ALBERIGO.
En quoi ? ,
MARGHERITA
‘ Il faut la délivrer par quelque moyen de l’ennui qui la tourmente, et détacher son mari de l’amour qu’il a pour sa commére.
FRÈRE ALBERIGO.
J’ai tout bien compris. Mais si je parviens a la satis·— fa faire, quelle récompense puis-je en espérer? Iii
MARGHERITA
X Je suis chargée de vous ofi`r1r, si vous réussissez, tout ce que vous serez dans le cas de lui demander, et qu’i1 lui sera possible de faire.
FRÈRE ALBERIGO.
Laisse-moi agir comme je Ventends. Retourne vers ta l maîtresse, dis-lui de reprendre courage; et assure-la qu’avant ce soirje saurai si bien agir pour elle, qu’elle j. 1’faura à. l’avenir qu`à se louer de moi. *
MARGHERITA
(Fest ce que je vais lui redire mot pour mot.
FRÈRE ALBERIGO.
(Test bon. Va, que le ciel faccompagnei
MARGHERITA
Mon père, donnez-moi votre bénédiction.
FRÈRE ALBERIGO.
Va, au nom du Seigneur. [Seul.) Si j’aî bien com- L pris les paroles dû cette femme, ce sera pour moi un beau