ainsi, dégringolent suivant les lois de l’accélération jusqu’au bas de la pente !
Sur tout le parcours, le genévrier abonde ; aussi rencontrons-nous une quantité incroyable de perdrix. Je crois que, sans exagération, nous en avons fait lever plus de deux cents. Je suis trop agacé par la pluie pour songer à la chasse et laisse ce soin à Guégou. Il a un art consommé pour deviner la perdrix, courir à fond de train vers la compagnie, puis se tapir, avancer sans plus de bruit qu’un chien d’arrêt et parvenir ainsi tout près du gibier.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b4/Vom_Kaukasus_zum_Persischen_Meerbusen_b_255.jpg/460px-Vom_Kaukasus_zum_Persischen_Meerbusen_b_255.jpg)
Cette perdrix choukâr est notablement plus grosse que notre perdrix commune ; elle a le bec et les pattes rouges, un collier noirâtre et un plumage assez varié ; son fumet me semble aussi beaucoup plus fort ; c’est un manger peut-être plus délicat que notre perdrix.
La journée s’avance, et rien n’annonce Saïrd ; cependant, si nous voulons un gîte, il faut y arriver ; chacun se presse de son mieux. Démoralisés par la faim, car nous avons à peine pu manger, par la pluie, car elle tombe sans cesse, nous oublions toute mesure de précaution, et, au risque de se perdre ou d’être