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— Pourquoi donc ?

— Depuis quelques jours, madame, j’ai fait des projets, continua-t-il avec une gaieté affectée. Je travaille à me convertir, et je voudrais faire quelque acte de bon chrétien ; mais, embarrassé, comment m’y prendre…

Madame de Piennes lui lança un regard un peu sévère.

— Voici à quoi je me suis arrêté, poursuivit-il. Je guis bien fâché de ne pas savoir l’école de peloton, mais cela peut s’apprendre. En attendant, je sais manier un fusil, pas trop mal…, et, ainsi que j’avais l’honneur de vous le dire, je me sens une envie extraordinaire d’aller en Grèce et de tâcher d’y tuer quelque Turc, pour la plus grande gloire de la croix.

— En Grèce ! s’écria madame de Piennes, laissant tomber son peloton.

— En Grèce. Ici, je ne fais rien ; je m’ennuie ; je ne suis bon à rien, je ne puis rien faire d’utile ; il n’y a personne au monde à qui je sois bon à quelque chose. Pourquoi n’irais-je pas moissonner des lauriers, ou me faire casser la tête pour une bonne cause ? D’ailleurs, pour moi, je ne vois guère d’autre moyen d’aller à la gloire ou au Temple de Mémoire, à quoi je tiens fort. Figurez-vous, madame, quel honneur pour moi quand