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Ou encore :

Bourgeois qui vous noyez dans de stupides bombes,
Soyez stigmatisés par notre ami Besombes.


Et ceci :


Parmi les cœurs aimants promis aux hécatombes,
Quels ravages ne fit le conquérant Besombes ?


Il en est d’autres que je ne puis décemment reproduire. Mais il me sera permis de dévoiler qu’un de ceux qui trouvèrent le plus de rimes en « ombes » fut le citoyen Barthélemy Mayéras, futur (et aujourd’hui ancien) député de la Seine.

*
* *

Un type original de cette section des Enragés de la rue Charlemagne, c’était un vieux militant éprouvé et très respectable, qui n’avait pas tout à fait combattu sous la Commune, mais qui pouvait en disserter par ouï-dire, un ancien conseiller municipal de la banlieue. On le voyait une fois par mois, environ. il s’asseyait bien tranquillement sur son banc et se mettait à sommeiller. Puis, tout à coup, au beau milieu d’une discussion, il se dressait, comme mû par un ressort :

— Je demande la parole.

— Oui, répondait le président. Vous l’aurez après l’orateur.

— N… de D…! je demande la parole.

— Bon… Ne vous fâchez pas. Allez-y.

Le citoyen se levait alors, très digne.

— Eh bien ! moi je vous dis…

Et il lâchait le mot de Cambronne.