LE TRIOMPHE DU RÊVE
soixante pages.)
— Que voulez-vous, Mademoiselle, repartit Briole, les gens qui lisent prétendent ne pas payer plus cher Le Rouge et le Noir que Le Baiser au Lépreux de Mauriac ; et ils achètent de préférence Le Baiser. Peut-être ont-ils tort ? Nous n’y pouvons mais.
Le Rouge et le Noir ?… Mauriac ? Mademoiselle Angéline n’y entendait rien ; elle s’efforça de ne le point laisser paraître ; Mais Jean Briole, qui avait calculé son petit effet, marqua le point.
Il fut d’ailleurs très gentil, s’offrit à faire toutes les démarches auprès de Monsieur Jaillet, l’imprimeur, si l’on persévérait dans le dessein d’éditer le roman ; promit d’aider de ses conseils ou de toute autre façon : que l’on ne craignît pas d’abuser de lui !
Il s’en alla, réprimant à peine une énorme envie de rire de toutes ces cocasseries — mais triste, en même temps, de