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LE MESSAGE

si peu de place, dans l’encadrement noir ! Et pourtant ! Est-ce que cela ne suffirait pas à remplir toute sa vie ?


Un souffle fit trembler les feuilles, porta jusqu'au bureau l’haleine des roses mûrissantes. Puis, en une chaude bouffée, ce fut tout le jardin : le jardin somptueux, frémissant, ivre d’été.

Marthe Veyrès l’accueillit, les narines en émoi, les yeux mi-clos. Et sur le bristol sa main — une main de somnanbule — traça un seul mot :

— Venez !

26.3.29
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