Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/261

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lcment dans toutcs sos incarnacions, dans tousles nmrtirs de la Hb Pole, qi rclament, au nora dc la fratcrnit iversle, lcs droits imprescriptiblcs des lhibles ct des umbles, des dsris et des pau- vrcs, de utes les victimes du dsordre social. De- puis qe lc Cristianismc est devenu la reHgion dc l’Empe, le drame du Golgotha, la RCdempsion par la douleur, a eu d’innombrables rtlpCticions sur Ic salant atre de l’istoire: les persi, cucions des tiqes et des infidlcs, ies buthers de Je Ituss et de Ji. rome de Prate, de Yanini ct d’EtiSne Dolet, de Savonole et de Giordano Bruno, le massacre des Albigeois et des Vaudois, les autodafi’s, les prisons du ainOlice, la nuit de la Saint-Barthlemi, la rS- vocation de l’$dit de Nantes. Toutes ces victimes de J’l;lglise rayonent dans la gloirc du ciel crCtien. Ainsi !e Crist est present dans toutes Its ostics. L’llrsie a emboit( le pas t l’glise, et le buther de Michel Setvet a ri, pondu aus bnchcrs de l’Inqui- sicion. Le pouvoir politiqe a misses sohlats, ses juges et ses boureaus au service des haines sacerdo- tales; les rois d’Espc ont pri’sid6 aus sacritices tunains, les dronades de Louis XIV ont renouvc16 les lfiches insultes des soldats bafouant le Sauveur ds le prtoire de Pilate, ct toujours, entre les bouaus et les victimes, le peuple assistait, indil- rent et incthe, au spectacle.des tortures et it l’agonie de ceus qi monraicnt pour hti. La Rvolucion n’a pas voulu rester en ariLwe de l’ancien ri’gime. qi proclamait les Droits de l’ome et l’afi’anchisse- mcnt de la pcns6e, .le a cu sos process de tendance, avec la parodie de la justice pour fi’aper la libre Parole; lc a eu la Ioi des suspects et les chafauds de la Terrcur. Avant d’i monter pour avoir preh