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faireiuscrire. Non seulement il n’a jamais manqué une occasiqn d’engagerle gouvernement anglais às’y Conformer, plus dione fois il a fait parvenir ses sollicitations jusqu’à des gouverne- mens étrangers. Dès le commencement de la guerre il avoit obtenu que des ordres semblables seroient donnés en faveur de La Peyrouse, s’il existoit encore; il s’étoit fait enquérir de lui sur toutes les mers. Lorsque la discorde eut mis fin à l’expédition d’Entrecasteaux, et que les collections de M. de La Billardière furent transportées en Angleterre, il réussit à se les faire remettre; et non seulement il s’empressa de les i^nvoyer ici , il ajouta à tant de soins la délicatesse de les ren- voyer sans même les avoir regardées. Il auroit craint d’enle- ver, écrivoit-il à M. de.Tussieu, une seule idée botanique à un homme qui éloit allé les conquérir au péril de sa vie. Dix •fois des collections adressées au Jardin du Roi, et prises par des vaisseaux anglais, furent recouvrées par lui et rendues de la mèpie manière; il envoya jusqu’au cap de Bonne-Espé- rance pour faire relâcher des caisses appartenant à M. de Hum- boldt, qui avoient été prises par des corsaires ;, et n’a jamais voulu en recevoir le remboursement. Il se croyoit, pour ainsi dire , solidaire de toutes les atteintes que ses compa- triotes I ortoient aux sciences et auxsavans; bien plus, il se croyoit obligé de réparer le mal que leur faisoient les autres peuples. Ayant appris par les journaux que notre confrère Broussonnet avoit été obligé de fuir les bourreaux de sa patrie, il fit donner aussitôt à ses correspondans en Espagne l’ordre de ne le laisser manquer de rien. Ses secours l’attei- gnirent à Madrid, à Lisbonne, le suivirent jusqu’à Maroc. Lorsque le grand minéralogiste Dolomieu, par la plus ia