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ÉLOGE HISTORIQUE
DE M. A. Thouin.

Lu dans la séance publique annuelle de l’Académie, du lundi 20 juin 1825.
PAR M. LE Bon. G. CUVIER.
Secrétaire perpétuel.



Rien ne prouve mieux à quel point l’existence toute entière peut dépendre de l’appui accordé à la jeunesse, que l’exemple de M. Thouin comparé à celui de M. Richard. La position de leur enfance fut semblable : leur jeunesse fut livrée à des difficultés presque égales ; mais l’un eut à lutter contre des contrariétés précoces, et se fit un caractère qui les multiplia jusqu’à la fin de sa vie ; l’autre, secondé dans ses premiers efforts par une main bienveillante, se créa un sort doux et honorable, et exerça sans obstacle, pendant plus d’un demi-siècle, une influence aussi heureuse qu’étendue.

André Thouin, professeur de culture au Jardin du Roi, membre de l’Académie des sciences, étoit comme M. Richard d’une famille vouée depuis long-temps à la culture des jardins. Son père, Jean-André, qui s’étoit fait une réputation comme habile pépiniériste, fut nommé par Buffon, en 1745, jardinier en chef du Jardin du Roi. C’est pendant qu’il exerçoit cet emploi et dans le jardin même que naquit

Mém. du Muséum. t. 13.
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