CHARLES Roi. Fidèle & bien aime, nous vous fou liai tons bien ; puifque par nos lettres du 31 décembre 1667, conformément au Traité conclu à Breda le 3 i juillet audit an , entre nous & notre frère le Roi Très-chrétien , nous vous avons fignifié notre plaifir pour l’immédiate rejiitiaiûn à notredit frère, ou à ceux qu’il auroit commis fous les grands fceauxde France , du pays nommé Acadie en nord Amérique , qui auparavant lut appartenoït , vous conformant en cela aux dixième & onzième articles dudit Traité ; & après nous avons trouvé convenable pour certaines raifons, avec l’avis de notre Confeil , par nos lettres du premier aoiit, de vous enjoindre qu’en cas que ledit pays n’eût été par vous délivré OBSERVATIONS ou rû/lîtué audit Roi Très-chrctien , conformément à notre preniicre lettre , vous diflériez 6» : prolongiez la délivrance d’icelui pays , jufqu’à ce que ous eufilez reçu nos noueaux ordres là-deffus : préfentement nous trouvons à propos de vous fignifier par celle-ci notre dernière volonté, & que, conformément à notredite lettre du 31 décembre 1667, immédiatement recevant celle-ci, vous donniez ordres effeélifs pour la préfente rejl’itutiûti , fans délai ou difficulté, audit Roi Très chrétien, ou à celui qu’il commettra fous les grands fceaux de France , dudit pays d’Acadie , fitué en nord Amérique, lequci ci- devant appartenoit audit Roi ; comme nommément les forts & habitations de Pentagoet, des Cûmmijfaircs du Roi.
- Voyez la remarque fur la XVI pièce produite par MM. les ComniifTaires
AiT^lois , où non plus que dans celle-ci , le mot de Nouvelle E’cojfe ne fe trouve pas , quoique le Chevalier Temple eût le titre de Gouverneur de cette province idéale, & qu’il s’en fût fcrvi pour juflifier fon refus de remettre aux François Pentagoet & autres places fituées iiors des anciennes limites de l’Acadie.
