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loir déployer leurs ailes, figurent en guise de volutes. Ces deux pilastres supportent un entablement, dont la frise, ornée d’arabesques aussi très-mutilées, est comprise entre deux médaillons frustes couronnés par une corniche dentelée. Dans l’embrasure de la porte et sur le même socle que les deux pilastres, ce n’est qu’une suite d’arabesques de la plus grande délicatesse partant de l’un des socles pour aboutir sur l’autre. Ces arabesques sont aussi sculptées sur tables renfoncées. Cette porte est évasée, ce qui lui donne beaucoup de grâce. La menuiserie n’en est pas moins curieuse par ses panneaux saillants et symétriquement disposés ainsi que par un petit bas-relief sculpté dans le milieu de l’imposte de cette porte, lequel représente une porte couronnée de créneaux et accompagnée de deux colonnes. La même époque doit être assignée à cette menuiserie.


porte du bûcher.


À droite, mais plus bas, existe une porte (Pl. III, I) conduisant à un bûcher, qui pour être plus simple, n’en est pas moins digne d’être décrite ; c’est le même style ; deux pilastres, à tables renfoncées, reposent sur deux socles lisses ; mais ils n’ont pour ornements qu’un lozange en saillie sur le milieu et deux pointes du lozange pareilles aux deux extrémités. Cette porte est aussi évasée. Les piliers à moulures fortement renfoncées sur lesquels porte le chambranle, posent sur la même base que les pilastres. Cette base suit les mêmes contours que ces piliers, mais un peu en saillie. Les chapiteaux des pilastres rappelant l’ordre corinthien, mais presque frustes, soutiennent un entablement dont la corniche manque.


citerne et sa voûte.


Sous une voûte de la même époque et à cintre surbaissé (Pl. III, F) dont les nervures qui se croisent à la clé sont fortement endommagées, existe une citerne dont la margelle est toute en pierre de taille ; on y remarque à la corniche une tête de lion bien sculptée. Mais cette margelle, d’après des sillons profondément tracés dans la partie intérieure du cintre, indique l’emploi d’une perche pour puiser l’eau de la citerne, chose impossible à admettre, vu le peu de hauteur existant entre le haut