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huit heures du matin jusqu’à midi. Ce déplacement angulaire était très-petit ; mais sa direction, sur laquelle les observations ne laissaient aucune incertitude, paraissait autoriser la conséquence que tout le long de l’équateur magnétique l’aiguille horizontale n’éprouve pas de variations diurnes. Dans d’autres stations placées comme Payta, à l’île de l’Ascension, par exemple, on a pu voir cependant que cette conclusion aurait été prématurée. Le phénomène est plus complexe qu’on ne l’imaginait. Peut-être les changements de déclinaison du soleil qui, en Europe, occasionnent de si grandes variations dans l’amplitude des oscillations diurnes, amènent-ils, suivant les saisons sous les tropiques, des mouvements de l’aiguille dirigés en sens inverse. Des observations ultérieures faites dans des mois et des lieux convenablement choisis, lèveront ces doutes. Ainsi nous paraîtrait-il très-utile que l’Académie voulût bien, dès ce moment, recommander cette recherche d’une manière spéciale à l’attention des navigateurs, surtout si, comme on l’annonce, une nouvelle expédition de découvertes doit bientôt sortir de nos ports.

La commission ajoute que M. Duperrey a donné son attention aux expériences d’où l’on peut déduire les intensités comparatives du magnétisme terrestre en divers lieux, et qu’il s’est également occupé des observations propres à faire connaître les corrections dont les éléments magnétiques obtenus en pleine mer pourront être susceptibles. Il lui a semblé qu’en général ces corrections seront très-petites. MM. les commissaire sont craint que l’étendue de ce rapport ne parût excessive ; mais l’Académie a entendu avec une vive satisfaction des détails aussi précieux ; elle y trouve un té-