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était absolument nécessaire pour fixer entièrement les idées sur un objet de cette nature.

MM. Vernet et Gauwin ont désiré soumettre à l’examen de l’Académie un appareil destiné à la formation de la vapeur aqueuse. Cet examen a été fait par MM. de Prony et Navier (rapporteur). Ce système, dont l’idée ne peut d’ailleurs être regardée comme entièrement nouvelle, diffère principalement des chaudières qui sont en usage, en ce que au lieu de présenter à l’action du feu une grande masse d’eau, on place seulement, dans un fourneau beaucoup plus petit, plusieurs tuyaux dans lesquels on injecte à chaque fois précisément la quantité d’eau nécessaire pour produire la vapeur consommée par une course du piston. L’injection est réglée par la marche de la machine. Au moyen de cette disposition, on obtient divers avantages, tels qu’une réduction considérable sur le volume et le poids du fourneau et de la chaudière, une épargne non moins grande sur le combustible et le temps nécessaires pour commencer à échauffer et à mettre en mouvement l’appareil, la facilité de faire varier presque instantanément la quantité et la tension de la vapeur produite, et par conséquent la force de la machine, et enfin l’absence presque totale du danger des explosions. Quant à l’économie du combustible, que les auteurs assurent être considérable, les commissaires avaient commencé quelques expériences destinées à l’apprécier, mais qu’ils n’ont pas été maîtres de pousser assez loin pour être mis à même de prononcer sur ce dernier point. Ils se sont bornés à faire valoir les avantages qui viennent d’être énoncés, et qui sont propres surtout à faciliter l’application de la machine à vapeur au transport des marchandises sur les chemins de fer et sur les