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Tels sont les motifs qui m’ont engagé à faire des recherches statistiques sur l’état actuel du travail de tous les métaux dans les ateliers français, et à réunir tous les faits relatifs à cet important objet dans un Mémoire intitulé des Métaux en France (Annales des mines de 1827). C’est afin de soumettre à l’Académie les principaux résultats de ces recherches, que j’ose la prier de m’accorder quelques moments d’attention.

1o Quel développement a pris, en France, chacune des branches de l’industrie métallurgique, depuis l’Exposition qui eut lieu en 1823, et quel degré d’importance présente chacune de ces branches en 1827 ?

2o Quels sont les genres de fabrication auxquels on s’est livré avec le plus de succès, en France, depuis la même époque, et dans quels départements peut-on reconnaître le plus d’activité, d’après le nombre des produits de chaque genre qui ont été envoyés à l’Exposition ?

Telles sont les questions qu’il m’a paru nécessaire d’examiner.

Pour mesurer le développement de l’industrie métallurgique, et pour déterminer le degré d’importance qu’elle présente en France, il faut d’abord connaître les quantités de matières métalliques, sur lesquelles s’exerce annuellement cette industrie dans l’ensemble des ateliers français.

De précieuses données à cet égard nous sont offertes : 1o par les états de produits, que dressent annuellement MM. les Ingénieurs des mines, et qui contiennent tous les détails relatifs à chacun des établissements métallurgiques de la France ; 2o par les procès-verbaux des Jurys spéciaux, qui dans les départements ont examiné les objets exposés,