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chesses. Il suffit, pour l’apprécier, de comparer le produit qu’en retirent les Iles Britanniques et la France à celui des mines d’or et d’argent des deux hémisphères. Le résultat de cette comparaison met dans tout son jour l’importance de ce genre d’industrie dont les progrès ont été si rapides.

L’ouvrage de M. Moreau de Jonnès vient d’être traduit à Milan, et le gouvernement de ce pays en a favorisé la publication.

Le gouvernement anglais a fait une application importante des recherches statistiques dans l’examen des modifications qu’il pouvait convenir d’apporter aux lois restrictives du commerce du blé. On a d’abord cherché à reconnaître la quantité de céréales entreposées dans les principaux marchés de l’Europe, et l’on a fait voir que leur masse est beaucoup moindre qu’on ne le pensait, et que la production des blés dans les contrées septentrionales n’est point assez grande ni d’un prix assez inférieur pour nuire à l’agriculture des pays qui, comme la France et l’Angleterre, en restreignent l’importation dans de justes limites.

M. Moreau de Jonnès a présenté l’extrait de ce travail, et il y a joint de nouvelles recherches qui lui sont propres. Les faits ultérieurs n’ont point infirmé les conséquences qui résultaient des énumérations statistiques. La valeur des grains dans les entrepôts de la Baltique loin de s’abaisser de plus en plus, s’est élevée de plus d’un quart depuis le printemps de 1826, et la concurrence qu’ils opposaient à l’exportation de nos céréales a diminué progressivement.