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spectacle. Dans le cas où un incendie éclaterait de manière à ce que l’on désespérât de sauver la partie incendiée, M. Darcet recommande d’y ouvrir à l’air autant d’issues qu’il sera possible, afin de déterminer plus puissamment le courant, dont il attend un effet si favorable pour la partie opposée.

MINÉRALOGIE.

M. Karsten, membre du conseil des mines de Prusse, et correspondant de l’Académie, a publié sur les combustibles minéraux un ouvrage d’une grande importance, dont il a été présenté un extrait à l’Académie par M. Héron de Villefosse, l’un de nos académiciens libres.

Ces combustibles sont connus sous les noms de bois fossile, de lignite, de houille, d’antracite et de graphite, selon qu’ils s’éloignent davantage de leur état primitif qui paraît avoir été le bois, et que par une décomposition progressive ils s’approchent plus ou moins complètement de l’état de charbon pur. Dans chacun de ces genres, dans celui de la houille surtout, il y a encore de grandes variétés pour la quantité du carbone que chaque sorte peut contenir, et pour celles de l’hydrogène, de l’oxigène et des terres qui s’y trouvent unies ; et de là résultent des différences de la plus grande importance dans la pratique. La chaleur qu’une houille peut fournir est d’autant plus grande que le carbone y domine davantage ; mais la facilité avec laquelle on l’allume, la flamme qu’elle donne, le gaz propre à l’éclairage que l’on peut en tirer, sont dans une raison contraire : c’est en général la proportion de l’hydrogène qui en est la mesure. De ces différentes proportions résultent aussi des différences dans le Coke, c’est-à-dire dans la houille carbonisée, qui prend tantôt une forme