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LXI
DE JEAN-BAPTISTE DUMAS

commun avec Stas, le quatrième avec Péligot, le sixième avec Piria.

« Tels ont été, a dit Wurtz en 1884, les débuts d’une théorie qui devait exercer sur les progrès de la Science une influence décisive. Elle a pris sa place lentement et avec effort ; choquant les idées reçues, elle a rencontré la petite opposition. Témoins émus de ces grands débats, les hommes de ma génération, ses élèves, n’ont pu oublier que c’est Dumas qui a soustenu le choc et supporté victorieusement le poids d’une lutte qui était inégalé et semblait désespérée. Il nous apparaissait comme un valant atidète, comme un triomphateur, quand nous rentourïons dans son modeste laboratoire. »

« Aujourd’hui encore, à écrit Hofmann en 1880, toutes les fois que nous êtudions le passe et l’avenir d’une combinaison, que nous examinons la longue série dés corps reliés les uns aux autres, la manière ta les transitions est de les considérer comme des produits de substitution. Si, avec nos vues actuelles, la formation des composés par la substitution du chlore à l’hydrogène nous paraît si évidente par elle-même, c’était une noble audace, ne l’oublions pas, que d’avancer eètte idée en 1835. Et si, aujourd’hui, nous nous réjouissons de la transparence de nos formules de structure, nous ne pouvons la regarder, souvenons-nous-en avec reconnaissance, que comme réalisant des conceptions dont Dumas était possédé il y a un demi-siècle, lorsque, en opposition avec les idées du temps, il insistait sur ce fait que les substances chimiques doivent leurs propriétés beaucoup moins à la quantité de leurs atomes élémentaires qu’à l’ordre de position de ces atomes dans le composé, ordre que nos formules s’efforcent de représenter.

En 1840, dans un travial exécuté en commun avec Stas, qui sera toujours regardé comme um modèté de perfection expérimentale et de critique, atomique du carbone, aussitôt universellement admis. Ce résultat te conduit bientôt, en 1842, il réviser le poids atomique de l’oxygène, c’est-à-dire à reviser la com-