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de m. périer.

composition. Il fallait la rendre tellement docile, que le conducteur pût à volonté changer le mouvement pour monter et descendre alternativement les tonnes, et l’arrêter tout-à-fait pour donner aux ouvriers le temps de les vider. Le grand nombre de ces machines qui furent exécutées atteste leur utilité et leur succès. La seule compagnie qui exploite les mines de charbon auprès de Valenciennes, en possède vingt-une. Elles ont rendu à l’agriculture, au commerce et aux armées tous les chevaux qu’elles remplacent dans ce travail. Cette machine a été appliquée avec le même succès aux filatures de coton de MM. Bawens et Rossel à Gand ; à Liége, à la fonderie de canons, ces mêmes machines mènent vingt foreries. Elles ont été employées aux travaux du canal de Saint-Quentin, à l’écluse de Condé, au bassin de Cherbourg ; enfin c’est un moteur universel, dont on peut porter la puissance à celle de vingt chevaux travaillant tous à-la-fois. »

« M. Périer exécuta plusieurs presses hydrauliques, qu’il a le premier importées en France. L’une d’elles est en activité dans la manufacture de M. Ternaux à Louviers. Une autre est destinée à la fabrique de la brique et de la tuile ; elle presse à sec et avec une telle force, que, presque au même moment, on peut mettre au four ces briques, qui en sortent plus compactes et mieux faites que par les procédés ordinaires. Une troisième est destinée à frapper la monnaie. Enfin, ajoutent les commissaires, les machines de M. Périer méritaient une mention d’autant plus honorable, qu’elles venaient à la suite d’une quantité d’autres, que depuis quarante ans il n’a cessé de répandre, avec une sorte de profusion, dans les arts et les manufactures, en sorte que c’est l’occasion de répéter ce que le jury disait dans une autre cir-