Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 3.djvu/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.
lxvj
notice sur la vie et les travaux

menter l’effet, M. Périer avait cherché à diminuer la dépense, à simplifier l’exécution, à faciliter les réparations et l’entretien.

Pour connaître à tous les instants la situation de sa pompe, l’auteur y avait adapté deux siphons remplis de mercure ; l’un, communiquant par une de ses branches avec le tuyau de vapeur, indiquait la force d’expansion ; l’autre, communiquant avec le condensateur, indiquait jusqu’à quel degré le vide s’y était opéré. Un moyen très-simple et très-ingénieux servait à remplir presque en entier le réservoir d’un air condensé, qui était nécessaire pour donner plus d’uniformité au mouvement de la conduite. Une autre idée également ingénieuse, et qui peut être d’un bon usage dans les grandes machines en mouvement, était d’avoir disposé les différentes parties du balancier, dont le poids est à-peu-près de 30,000 livres, de manière qu’il fît des vibrations à-peu-près isochrones à celles des coups de piston. Par ce moyen, les forces destinées à produire l’effet, ne sont presque pas altérées par l’inertie du balancier.

Les commissaires demandaient l’insertion des deux Mémoires au recueil des savants étrangers ; ils n’y ont cependant jamais paru. Il n’en est même fait aucune mention dans l’histoire imprimée de l’Académie, où le nom de M. Périer ne se trouve nulle part, pas même dans les tables où les noms des académiciens de toutes les époques sont rangés par ordre alphabétique. Il ne serait pas mentionné davantage dans l’histoire de l’Institut, si l’on n’y trouvait, tom. V, un Mémoire de quelques pages sur l’application de la machine à vapeur à l’extraction du charbon ou des autres produits des mines.