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Généralement, l’onde sonore qui vient tomber sur la surface de l’eau, éprouve, dans la réflexion, un très-petit affaiblissement ; car, d’après le no 40, on a le rapport entre les vîtesses propres des molécules d’air dans l’onde directe et dans l’onde réfléchie ; donc, à raison de la grandeur de la vîtesse différera très-peu de la vîtesse abstraction faite du signe. En mème temps, la vîtesse que prennent les molécules d’eau, et qui est exprimée par la formule (no 40),

sera aussi très-petite ; et si l’on prend pour mesure de l’intensité du son, la densité du fluide dans lequel il se propage, multipliée par le quarré de la vîtesse propre de ses molécules, on trouvera que quand le son passe de l’air dans l’eau, son intensité est affaiblie dans le rapport de l’unité à environ, la densité de l’eau étant supposée fois celle de l’air.

Si, au contraire, le son est produit dans l’eau et transmis dans l’air, on aura à-peu-près la vîtesse des molécules d’eau se trouvera aussi très-peu diminuée dans la réflexion à la surface de l’air ; mais la vîtesse que prendront les molécules d’air, sera à-très-peu-près double de celle des molécules d’eau ; et, par suite, l’intensité du son transmis dans l’air, sera à son intensité dans l’eau dans le rapport de à