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avait bien cherché à déterminer les effets de ces variations de la théorie sur les élémens des nouvelles tables ; mais on pouvait être inquiet de savoir à quel point, après les diverses corrections, elles s’accorderaient avec les phénomènes. Les anciennes tables pouvaient servir jusqu’en 1820 ; on avait le temps nécessaire pour refaire tous les calculs et les comparer à toutes les observations tant anciennes que postérieures au temps de l’impression, et dont le nombre passe six mille. C’est ce qui a fait ajourner la publication.

L’auteur, dans un discours préliminaire, expose, avec tous les détails nécessaires, la construction et l’usage des tables nouvelles ; il en rapporte les erreurs moyennes ; il s’applique à donner les renseignemens nécessaires à tous ceux qui seraient tentés de reprendre en entier cette théorie, ou simplement, de continuer les tables qui paraissent aujourd’hui, et qu’on n’a point étendues au-delà de 1840, à cause de la nécessité où l’on est de calculer pour dix jours de chaque année les inégalités du mouvement de Jupiter, qu’il faut ensuite convertir en temps de chacun des satellites.

Ces tables, comme les précédentes, sont calculées en temps moyen ; on a rejeté à la fin la table de l’équation du temps, dont il vaut mieux ne faire aucun usage. Dès 1792, l’auteur avait invité tous les astronomes à faire en temps moyen toutes leurs annonces et à publier de mème toutes leurs observations. Cet usage commence à se répandre ; mais il n’est pas encore universel. Les principales éphémérides l’ont enfin adopté. On a senti qu’une équation de plus, sur-tout si, comme celle du temps, elle est tantôt additive et tantôt soustractive, est une chance de plus pour multiplier des erreurs qui peuvent avoir les inconvéniens les plus graves. Nous n’en