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ce qu’elle nous procure une copie authentique du catalogue de ), et par conséquent de celui d’Hipparque, et nous permet de rectifier un nombre considérable de fautes de copic, qui nous étaient presque démontrées, sans que nous eussions les moyens de rétablir les véritables leçons. C’est le service que nous rendra le catalogue d’Abderahman, traduit avec soin par M. Sédillot, et collationné sur trois manuscrits.

Montucla n’avait pas balancé d’affirmer que la gnomonique des Arabes était perdue, ainsi que celle des Grecs ; et cependant celle des Grecs était en entier dans l’analemme de Ptolémée, avec la première idée et l’emploi des sinus et des sinus verses. L’ouvrage d’Albategnius prouvait déja que, vers l’an 900 de notre ère, les Arabes n’avaient encore fait aucune addition à la théorie de Ptolémée. M. Sédillot, par sa traduction d’Aboul-Hhasan, nous donne un traité complet et très-détaillé de la gnomonique des Arabes. Le fond de la doctrine est toujours le même, mais avec des additions curieuses et importantes. Aboul-Hhasan est le premier qui ait songé à faire des cadrans pour les heures égales ou équinoxiales, qui ont enfin prévalu sur les heures antiques et inégales. Il place sur ses cadrans la projection du pôle, qui est en même temps le centre et un point commun à toutes les heures ; ce qui diminue le travail de plus de moitié. Il décrit une multitude de cadrans sur des surfaces planes, cylindriques, coniques, sphériques, soit concaves, soit convexes. Il décrit une espèce de balance horaire et divers cadrans qui donnent les heures par la longueur des ombres. Vitruve nous avait conservé les noms d’une partie de ces inventions ; mais ses descriptions étaient tellement équivoques, qu’on en était réduit à conjec-