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thodes et les démonstrations sont différentes ; que les expressions les plus familières autrefois sont tombées en désuétude et devenues presque inintelligibles ; que, pour une page qui pourrait être utile, on est obligé de dévorer l’ennui de plusieurs volumes. Lire tous ces ouvrages par ordre, est cependant le seul moyen de connaître sûrement la marche de l’esprit humain, de distinguer les véritables inventeurs, et de rendre à chacun ce qui lui peut appartenir. C’est ce qui se trouve exécuté dans l’ouvrage que nous annonçons. Par-tout on a pris ce qui n’avait pas été dit auparavant. On examine les méthodes, on en montre la filiation, on les compare aux nôtres, on les dégage des longueurs qui les rendent obscures, et l’on en donne des équivalens plus commodes. On transcrit tous les faits et toutes les observations qu’il pourrait être important de calculer de nouveau : on pourrait les discuter sans être forcé de recourir aux originaux ; mais par-tout on indique avec soin les sources que chaque lecteur aura la faculté de consulter, quand l’objet en vaudra la peine. L’auteur n’embrasse aucun système ; il ne cherche que les faits et que la vérité ; il ne nie rien absolument ; mais il n’admet comme certain que ce dont il a pu trouver la preuve. S’il forme ou rapporte quelque conjecture, il la donne pour ce qu’elle est, en tâchant de la réduire à sa juste valeur.

Des deux volumes qu’il vient de publier, le premier ne renferme que l’histoire de la science astronomique dans l’antiquité, chez les Chaldéens, les Égyptiens, les Grecs, les Chinois et les Indiens. Les extraits sont proportionné à l’importance et à l’étendue des ouvrages. On s’est arrêté plus long-temps sur Autolycus, Aratus, Aristarque, Hipparque,