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COMÈTE de 1815.

La comète découverte, le 5 mars 1815, par M. Olbers, est devenue bien intéressante pour les astronomes, depuis qu’on est parvenu à déterminer, avec une grande probabilité, le temps de sa révolution périodique, et l’époque à laquelle il est permis de croire qu’elle pourra reparaître.

MM. de Lindenau, Nicolaï et Bessel, sont les premiers qui en aient calculé l’orbite elliptique, et qui nous aient appris que la comète doit revenir dans soixante-treize ans.

M. Bessel, dans l’intention d’ajouter à la probabilité de ce résultat singulier, a publié récemment un Mémoire auquel l’Académie des Sciences vient d’adjuger la médaille fondée par Lalande ; il y a rassemblé 187 observations faites en différentes parties de l’Allemagne et de l’Italie. De cette nombreuse série, qui commence au 6 mars et finit au 25 août, il a déduit de nouveaux élémens elliptiques, que l’on doit croire fort approchans de la vérité.

Les astronomes de Paris, instruits beaucoup plus tard de l’apparition du nouvel astre, contrariés d’ailleurs par les mauvais temps, et distraits par les événemens qui ont signalé cette époque, n’ont pu réunir que 29 observations, du 29 mars au 29 juin.

C’est avec ce nombre médiocre d’observations que M. Nicollet a tenté de calculer à son tour les élémens elliptiques de la comète. Sans se prévaloir en rien de ce qu’avaient déja trouvé les astronomes distingués que nous avons nommés ci-dessus, et sur un intervalle de temps moindre de 80 jours, par des observations toutes différentes, il est parvenu aux élémens qui suivent, et qui diffèrent très-peu de ceux qu’a trouvés M. Bessel.

Passage au périhélie, 1815, avril, temps moyen compté de minuit, à Paris.