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intervenue, comme vous l’a annoncé M. le secrétaire annuel. Je rappelle donc et je proclame la conclusion du décret Impérial : l’Académie de Stanislas est reconnue établissement d’utilité publique. Nous sommes reconnaissants de ce don de l’Empereur, nous témoignons notre gratitude au ministre éclairé qui l’a obtenu, au Conseil d’État qui en a approuvé les motifs.

La voie est ouverte, et n’en doutons pas, des membres mêmes de l’Académie contribueront, par des dons généreux, à augmenter ses moyens d’action. Le Conseil municipal de Nancy nous seconde par son concours. Le maire dévoué, qui le préside, n’a rien négligé pour votre nouvelle installation : nous lui devons nos remerciements. Le Conseil général est convaincu du lustre que vous pouvez conserver à l’ancienne Lorraine, par votre prépondérance dans le département qui en est le centre. Que sommes-nous, Messieurs, en état de décerner périodiquement un prix pour la littérature, un prix pour les sciences, un prix pour la musique, la peinture, la sculpture : on verrait, chaque année, la Société des lettres, sciences et arts de Nancy, le front orné d’une triple couronne d’or, distribuer de ses deux mains des lauriers mérités !

Telle est l’heureuse impulsion que vous avez le droit de propager, même jusqu’à des limites éloignées. Le renom de votre ancienne institution croîtra de plus en plus. Vos travaux se multiplient, vos œuvres se