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fait sur un certain nombre de fleurs, mais sur le même pied, j’ai rencontré d’autres fleurs, dans lesquelles on voyait très-nettement à la fleur intérieure entre les deux sépales ovulifères, en avant comme en arrière, une partie calicinale de plus réduite à 2 millimètres de hauteur et de largeur et intercalée exactement à la place que devraient occuper les 2 sépales manquants. Dans une dizaine d’autres fleurs, enfin, nous avons vu ces 4 sépales complétement développés, mais tantôt les latéraux étaient seuls ovulifères, tantôt tous les 4 portaient également de nombreux ovules. Nous avons donc pu suivre ici tous les degrés de l’avortement des carpelles antérieur et postérieur transformés en sépales.

Nous ajouterons que sur ce même pied d’Hesperis matronalis L. nous avons étudié aussi la fleur-mère, qui nous a plusieurs fois présenté 12 pétales disposés en trois verticilles et à peu près régulièrement alternes entre eux ; nous n’en avons jamais trouvé moins sur aucune fleur-mère, mais quelquefois deux ou trois de plus et l’ensemble présentait alors beaucoup moins de régularité dans sa disposition.

Sur d’autres variétés de la même plante, mais à fleurs bien plus doubles, ce qui les fait préférer comme plantes d’ornement, nous avons pu reconnaître encore, malgré une transformation plus complète des organes, qu’il existait trois fleurs superposées sur le même axe