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drocée à 8, disposées sur deux rangs, dont on a cité beaucoup d’exemples, peut aussi entraîner la suppression des étamines longues, comme nous l’avons observé dans le Crambe maritima L., le Vesicaria sinuata Poir. etc., et comme cela a lieu habituellement dans les Lepidium ruderale L., Virginicum L. et Menziesii DC. Mais dans ces derniers végétaux le bouton floral est très-comprimé et même presque aplati ; par suite de l’alternance des fleurs serrées les unes contre les autres, chaque bouton floral encore jeune se trouve pressé sur chacune de ses deux faces antérieure et postérieure par deux fleurs voisines de même forme, et la partie la moins pressée doit être la ligne médiane à laquelle correspondent les deux seules étamines qui existent dans ces plantes. Lorsque les fleurs très-jeunes sont extérieures dans l’ordre de la spire, elles sont chacune également pressée en dedans par deux boutons floraux et en dehors par deux feuilles ; car ces organes appendiculaires sont disposés, comme nous l’avons vu, en une spirale qui se prolonge régulièrement sans changer son angle de divergence, dans la spire de l’inflorescence. La compression qui modifie ainsi le bouton floral doit s’exercer de bonne heure et être assez prononcée pour déterminer l’avortement des pétales et en même temps des étamines longues qui alors leur sont encore opposées. Dans les Lepidium, dont nous venons de parler, les étamines courtes disparaissent aussi et il