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les Crucifères, fondée à la fois sur des exemples de retours au type originel et sur des observations d’organogénie florale, nous paraît expliquer d’une manière très-rationnelle la construction ordinaire de ces fleurs et rendre compte de tous les faits exceptionnels.

Mais on peut se demander quelle est la cause qui a fait dévier de son plan primitif la fleur des Crucifères ? ne serait-elle pas la même qui fait avorter les bractées ? c’est ce qu’il nous reste à examiner.

Nous ferons d’abord observer que les pédoncules sont généralement déprimés, surtout à leur face interne et cela d’autant plus que la grappe est plus dense et s’allonge moins. On peut à cet égard citer comme exemple d’aplatissement extrême les pédoncules du genre Iberis.

Les boutons floraux sont aussi plus ou moins déprimés dans le même sens que les pédoncules ; mais il faut ajouter que vus de haut en bas ou, mieux encore, considérés sur leur coupe horizontale, ils présentent assez habituellement la forme d’une sorte de losange plus ou moins prononcé dont le petit diamètre est antéro-postérieur. Or, c’est là précisément la forme que doivent tendre à prendre des boutons floraux, qui alternent entre eux dans l’ordre de la spire et qui sont comprimés les uns contre les autres dans la direction déjà indiquée. Cette compression doit être, comme nous l’avons vu, d’autant plus marquée qu’il se développe un plus