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diversement expliquée. Les uns n’admettent qu’un seul verticille d’étamines, par suite du dédoublement des étamines longues dont chaque groupe n’en représente plus qu’une seule dans la symétrie florale ; les autres pensent qu’il existe deux verticilles à l’androcée, mais avec avortement des deux étamines antérieure et postérieure du verticille externe.

La théorie, qui reconnaît un seul verticille quaternaire à l’androcée, a été soutenue avec beaucoup de talent par Seringe[1] Auguste Saint-Hilaire, Moquin-Tandon et Webb[2]. Elle a été établie principalement sur ce fait (nous le discuterons plus loin) que les étamines longues sont conjuguées et qu’elles occupent la place d’une seule étamine dédoublée ; que ce dédoublement est quelquefois imparfait, l’étamine étant restée simple par la base ou par l’étendue entière de son filet ; enfin que dans les Lepidium ruderale L. et virginicum L. chaque groupe d’étamines longues est constamment remplacé par une étamine unique pourvue d’une seule

  1. Seringe, Quelques considérations sur l’état ordinaire de l’androcée dans la famille des Crucifères, dans le Bulletin botanique de Genève, 1830 p. 112.
  2. Aug. S.-Hilaire et Moquin-Tandon, Mémoire sur la symétrie des Capparidées et des familles qui ont le plus de rapports avec elle, dans les Annales des Sciences naturelles, 1re série t. 20 (1830) p. 318 ; Moquin-Tandon et Webb, Considérations sur la fleur des Crucifères, dans les Mémoires de l’Académie de Toulouse, t. 5 (1849) p. 364.