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fleurs complètes à 4 pétales et à 4 étamines[1]. Mais nous ferons observer tout d’abord qu’on ne trouve habituellement que 4 étamines dans les fleurs de cette espèce et que le développement d’une fleur à l’aisselle de chacun des sépales latéraux n’a rien changé sous ce rapport ni dans la fleur-mère, ni dans les fleurs latérales qui en naissent. J’ai observé, en 1848, une anomalie semblable sur un grand nombre de fleurs d’un pied très-rameux de Raphanus sativus L., qu’on m’avait apporté pour les démonstrations du cours[2]. Je l’ai décrite le jour même sur le frais et j’en conserve un échantillon en herbier. Ces fleurs accessoires sont placées relativement à chaque sépale latéral, comme la fleur-mère le serait par rapport à la bractée si elle existait. Le sépale antérieur de la fleur secondaire est opposé au sépale latéral de la fleur principale avec lequel alternent les sépales bossus de la fleur accessoire. Mais la fleur-mère n’en a pas moins ses deux étamines courtes placées exactement en dedans des fleurs incluses et opposées à leur sépale postérieur ; ces fleurs incluses sont pourvues également de deux étamines courtes et

  1. De Candolle, Théorie élémentaire de la botanique, 2e éd. 1819, p. 144.
  2. Cette circonstance m’a empêché de suivre le développement des fruits ; je n’ai pu depuis, malgré mes recherches, retrouver cette anomalie.