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ce que témoignent la position toujours antérieure de cette bractée et les lignes décurrentes indiquées.

Nous ajouterons enfin une considération qui nous semble avoir aussi son importance c’est que, dans les Crucifères que j’ai examinées sous ce rapport, la disposition de la spire des feuilles caulinaires et la valeur du cycle (ordinairement 2/5 ou 3/8) sont, pour chaque espèce, les mêmes que dans la spire de l’inflorescence qui en est la continuation, soit qu’on considère l’inflorescence comme oppositifoliée, ainsi que le pense De Candolle[1], soit qu’on admette qu’elle est directe.

Il y a donc habituellement dans les Crucifères, avortement des bractées et nous pouvons conclure de tous les faits précédents que ces organes appendiculaires ont leur place dans le plan primitif de l’inflorescence des plantes de cette famille.

Les fleurs des Crucifères ne sont pas symétriques relativement à une ligne représentée par l’axe floral, comme dans la plupart des fleurs régulières. Par une exception assez rare, dont nous ne connaissons pas d’autres exemples que les Dielytra et autres Fumariées à fleurs régulières, observées avant la torsion du pédoncule, elles sont symétriques relativement à deux plans, l’un qui passe à la fois par l’axe de la fleur et

  1. De Candolle, Mémoire sur la famille des Crucifères, Paris, 1821, in-4° p.7.